Les bahuts du Rhumel (la revue)
Bahuts du Rhumel n° 63 – mai 2013
Sommaire du n° 63 de mai 2013 des ‘bahuts du rhumel’ - revue de l’ ALYC Anciens des Lycées de Constantine - Paris au Novotel le dimanche 17 mars 2013 p1&13 – Rajeuni pour 4,50 euros par un « Carpentier-Fialip – l’anglais vivant » acheté sur Internet par Jean BENOIT p1&3 – Mouloud de Paul CLEMENTI p1 – M. Battestini, un proviseur en or de Jacques FURET p2 – Portier et aboyeur de B R p4 – Abonnée au 5 en philosophie de Josiane AZZOPARDI-ALESSANDRA p4&5 – Tourisme et Mathématiques de Charles MARLE p6 – De l’inutilité absolue du latin de Jean ALESSANDRI p6 – Trois jeudis aux Buttes p7 – Etre & Avoir p7 – En Fratrie Alycéenne en encart avec « les récents adhérents », »les messages », les « décès » et « les Noces de Platine » de Jacqueline et Paul Fèbvre ».
En cliquant sur la photo vous accédez au numéro en format pdf.
Rajeuni par un livre pour 4,50 euros - port compris.
Merci Robert E. Kahn! Et merci aussi cher Joseph Licklinder, du réputé « Massachusetts Institute of Technology », qui furent des pionniers dans la mise en route de la fée Internet!
Merci! Thank you.
Vous m’avez permis – entre autres – de trouver, sur « la toile » de mon ordinateur, les coordonnées de « Price Minister » qui vend de vieux livres scolaires parmi lesquels j’ai me faire envoyer, pour la modique somme de quatre euros cinquante centimes (port non compris) l ‘édition 1934 de « L’Anglais vivant » des professeurs agrégés d ‘anglais P. et M. Carpentier et Fialip, classe de quatrième, l a classe de mon entrée au lycée de garçons de Constantine, au début de l’année scolaire 1934-35.
Là, j’entends déjà la voix de mes camarades germanistes et arabisants qui me reprochent de me lancer sur des sentiers linguistiques au long desquels ils ont toutes les chances de ne comprendre goutte; ce à quoi je me permets de leur répliquer que les colonnes des « Bahuts » sont à leur disposition pour m‘imiter.
Grâce à vous, chers Robert E. Kahn et Joseph Lîcklider, j’ai pu me replonger dans ce vieux bouquin bien conservé où, en première page, une certaine Jeanne-Marie Falloux a laissé l’empreinte calligraphique de ses prénom et patronyme en lettres très légèrement inclinées vers la gauche.
Il n’est pas très très gai d’aspect, ce bouquin tout de noir imprimé, ce qui rend assez terne l’aspect des photographies qui l ‘illustrent comme si elles avaient .été prises un jour qu’éclaire le fog de Londres, voir le smog de Cardiff. Surtout si on le compare aux livres actuels qui regorgent de couleurs et d’encadrés à fond colorisé au point qu’on finit par être la proie d’un tournis et à sentir valser la tête …
Au long des 357 pages du livre, j’ai retrouvé les treize chapitres qui ont nom : « General features », ‘Th e English climate », « English societe », « Animals and the Engllsh », « The Flora of England », « The Valley and the Thames », « London », « London river « , « Agricultural England », « lndustrial England « , ‘The west of England »1 »Scotland », et « lreland « .
En tête de chaque chapître, sous le titre .général, une photographie ou un dessin généralement reproduit by permission of the proprietor of « Punch » ...
Vient ensuite un texte relatif au titre du chapître. Pour « English societe’ », par exemple, se détaillent : Social standing, English titles, Gentlemen, The professions, The worklng class….
Suivent alors plusieurs oeuvres en prose ou en vers, ou des chansons dont le texte est accornpagné de sa musique, tous signés par des auteurs, ou des compositeurs célèbres…
Enfin - partie peut-être plus rébarbative – les textes des Home preparations, le vocabulaire, les exercices, et les essays .
Ceci dit, allons « buissonscolariser » dans « L’Anglais vivant en effeuillant ses pages comme une marguerite et retrouvons nos délices de jadis.
Voici, presque au début, la photographie du roi George VI en uniforme d’amiral, au-dessus des trois portées de « God save the king « .
Le suit de peu, le texte « A cold day » de Leigh Hunt, et son début: « Now , the moment poe ple wakes in the morning .« … qu’ aucun pupil de notre quatrième n ‘avait su correctly traduire….
Le suivent de peu les deux fois neuf vers du « Winter« de William Shakespeare, le premier des dix-huit disant: When icecles hang by tlte wall … tandisqu’ on reprenait, au refrain: Tu-whit ! to-who! - a merry note while greasy Joan doth kell the pot.
Anachronisme, voici que notre hiver shakespearien est suivi de l’ « Automm, a dirge » de Percy Byshe Shelley, « dirge » qui débute par »The warm sun is wailing » pour se terminer par un »and make her grave green with tear and tear » que M. Fargeix traduisait « et verdissez sa pierre tombale d e vos larmes et de vos pleurs ».
De là, bondissons jusqu ‘au sonnet de J. Keats; « The grasshopper and the criquet « , puis ·passons à « Forget me-not and the Lily of the valley de M. Baring, illustré de « gravures.donnant morphologie humaine à prince Fleur de-lys et à ses semblables.
Fleurs aussi avec « Daffodils at Ullswater » de Wordworth que les Janine Rutterford, et Izaute, Suzanne Le Noane, et moi avions récité, together, larmes aux yeux, un soir, aux Alyciades de Montpellier, en cet an 2000, qui vit la fin à notre XXème siècle nataI.
De la prose, maintenant, avec le « The wind in the willows » de K. Graham, qui ne m’a pas laissé le moindre souvenir sinon ce titre lui-même.
Mais je me souviens mieux de « Collège life » de C. Mackensie quand, sous le regard des freshmen, les second-year du St.-Mary’ college of Spinkhill psalmodiaient leur monotone retrain: The Dean - He was the Dean -The Dean - He was the Dean - The Dean - He was the Dean - The Dean he was …
Filons à Londres, maintenant, pour y découvrir le « Squalid East End » de G. A. Mitton illustré par une photographie plus que noirâtre que n’ arrivent pas à enluminer les quinquets placés au-dessus d’étals criant misère. Plus éclairante est – à la page suivante – le plan du port de Londres où la Tamise effectue des méandres aussi évocateurs que ceux de la Serpentine ondulant dans le tout proche gazon de H yde Park…
Plus agrestes aussi, sont les textes » The Harvest » de G. Bourne et le « Scarecrew » de Walter de la Mare…
De là, retrouvons la rude existence du peuple des mineurs avec la « Coolier’s life » d ‘un Laurence … qui n’était pas d’Arabie ».
Photographie inattendue, au chapître 11: de vénérables bardes encadrant un archidruide à barbe blanche – tous les cinq en aube et couvre-tête savamment plissées, sans doute prêts à tenir convention, au soleil couchant, dans le site gallois de Gorsedd.
Une échappée, maintenant, vers les « Mountains of Scotland » décrites par Sir Walter Scott, puis coup d’ oeil vers les cinq portées de l’archiconnu « Auld lang syne ».
Nous terminerons cette exploration par Ie poème « Erin, o Erin » de T. Moore et une photographie de la basaltique Giant’s causeway .
Ceci dit, je vais acheter « L’Anglais vivant », de troisième… si le mauvais sort ne me fait pas redoubler! J. B.
• Photographies d’ Eliane Lirola, Geneviève et Norbert Alessandra, Yvette Guillet, Mïchel Challande et Louis Burgay. - 1,2,3 Pendant l’apéritif – 4 Y. Musy et J. La chaussée – 5 Y. Amram et P. Febvre – 6 Les habitués des Buttes Chaumont. 7 J-M. Sallée, J. Lachaussée – 8 V.et G. Alessandra – 9 J. Agostini et Y. Guillet – 10 La table présidentielle – 11 Y. Nakache, F. Barrat et H. Paollllo – 12 L. Bur gay, M. Sakhrl, J. Douvreleur – 13 Vue générale de la salle.
Ma classe
Mais que je vous présente maintenant, »ma » classe. Voici, sur la photographie figurant en bas, de gauche à âroite et de haut en bas, Catherine ?, Josée Fyad, Nicole Meffret, Elisabeth Roellinger, Michèle Legrand, puis ?, Michèle Trognet, Jeanne Angelini, Nicole Attal, Michèle Muller, ?; ?, ?, Odile Dadon; puis ?, Anne-Marie Salette, Andrée-Jeanne Peyrat, Michèle Burgun, Josiane Alessandra, Marie-Christine Espanet, ?, Françoise Girard, ?, Cachau-Hérilat; puis Michèle ?, Monique Pedebas,?, Marie-Jeanne Villano, ? et Yvette Cancellario. Manque Clothilde Coureau, fille du général, qui, avec Marie-Jeanne Villano, était une trublionne, spécialement en cours de physique-chimie où le professeur, Mlle Hamdiken, ratait la plupart des expériences pour leur plus grande joie et la nôtre, quoique nous ayons été des élèves sages et disciplinées…,oui, mais durant les cours de philosophie au long desquels n’aurait été toléré aucun chahut….
De gauche à droite sur une photo : Marie-Jeanne Goett, Michèle Bail, Claude Pouillard, Geneviève Arnaudiès, Lucie-Paule Fatis, Marie-Claude Mattei.
Josiane AZZOPARDI-ALESSANDRA